Genealuxie
Généalogiste

Genealuxie, généalogiste à Lyon (69)

Histoire d'une maison à Caluire


Tu crois que c'était un couvent? 

Cette question revenait souvent dans la famille. En effet la maison de nos grands-parents forme un L avec une cour intérieure, toutes les pièces ouvrent du même côté le long d'un couloir, et le jardin descend jusqu'à l'arrière de l'église (le passage est fermé de nos jours). 

J'ai donc choisi de présenter cette recherche en cours pour le challenge UPro-G du mois: une fiche cadastrale. 

 

La maison est maintenant une copropriété. Je cherche dans les matrices cadastrales le nom de mon grand-père et trouve facilement le numéro de la case précédente lorsqu'il a acheté l'un des appartements. J'ai ainsi la liste des propriétaires depuis 1922. Mais je dois trouver la date d'acquisition par le premier de la liste, Henri Pobelle, et remonter le temps.

 

L'étape suivante est l'étude des Hypothèques et des mutations par décès (Enregistrement), complétée par quelques actes d'état civil, qui permet de restituer l'histoire de la maison entre 1920 et 1961: 

  • En 1920 François Pobelle, négociant qui habitait la maison la vend à Benoit Channel, industriel à Tassin. 
  • Celui-ci la garde peu de temps et en 1922, elle est acquise en démembrement: Marie Crépier, veuve de Claude Antoine Viornery négociant dans la Presqu'Ile en a l'usufruit et son neveu François Braillon, la nue-propriété. Ils n'habitent pas la maison, mais la louent.  
  • Marie Crépier décède en 1924, François Braillon réunit nue-propriété et usufruit. Il vend en 1935 à Maxime Reynaud et son épouse Augustine Renaud.  
succession de Marie Crépier

 

Il faut maintenant remonter le temps et c'est la transcription de l'acte de vente en 1920 qui enclenche la procédure: le fameux paragraphe "origine de la propriété" dans les actes notariés et leur transcription permet de remonter un et parfois plusieurs propriétaires tout en indiquant le nom du notaire et la date de l'acte. 

François Pobelle a acquis la propriété en 1911 lorsqu'elle a été mise en adjudication par les Sœurs de la Congrégation de Saint-Charles après l'autorisation du Président de la République en mai 1910. Rappelons que nous sommes alors au début du XXe siècle et que les congrégations religieuses sont alors très réglementées.  

 

Le cahier des charges établi en 1910 avant l'adjudication révèle un trésor: un croquis détaillé de la propriété. 

 

D'acte en acte, je suis actuellement parvenue en 1777 lorsque le prêtre Claude Alexis Morel vend la maison à un maître chirurgien. Il reste beaucoup de travail pour reconstituer l'histoire du terrain et de la construction elle-même. 

La propriété n'était pas un couvent, mais elle a probablement servir d'internat ou au moins d'école puisque les Sœurs Saint-Charles sont une congrégation enseignante.  

entrée de la maison mère à Lyon 1er

 

La recherche foncière est souvent une succession de découvertes passionnantes mais prend beaucoup de temps et de déplacements puisque les multiples séries d'archives à explorer sont aux Archives départementales et parfois municipales. 

N'hésitez pas à demander l'aide d'un généalogiste professionnel. 

 

Sources: photographie personnelle, Google maps; Archives départementales du Rhône. 


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