Challenge UPro-G du mois d'août: une victime civile
Alors que je cherchais le décès en 1918 à Amiens d'un policier d'une soixantaine d'années membre d'une famille étudiée, je remarquais que de nombreux actes des pages alentours étaient intitulés "inconnu(e)". La curiosité étant le "défaut" majeur d'une généalogiste, je tentais bien sûr immédiatement d'en savoir plus.
Les archives municipales ont rédigé une page sur les bombardements aériens et par canons qui débutèrent le 22 mars 1918 et se poursuivirent pendant presque quatre mois.
Les premières victimes non identifiées qui arrivent à l'Hôtel-Dieu sont décrites sommairement puis avec plus de détails mais la plupart restent "inconnues".
Certains morts sont identifiés, peut-être grâce à une description plus précise et les recherches intenses de leurs proches, mais il faut un jugement ultérieur pour leur attribuer un nom.
Plus loin dans le registre, à la date du 9 avril 1918, un drame: trois enfants ont été retrouvés. Ils sont de la même fratrie: Marcelle 12 ans, Henri 11 ans et Marthe 9 ans, fils et filles d'Aimé Buffet et d'Henriette Louge.
Leur petit frère Robert Buffet (1911-1918), sept ans, est blessé et meurt quelques mois plus tard. Deux autres survivent: André (1910-2000) et Roger (1913-1997). Ce qui correspond au récit écrit en 1919 par Héracle-Leroy.
A la suite de la loi du 28 février 1922, les quatre enfants sont déclarés "Morts pour la France" pour la 1ère Guerre mondiale, mais ceci n'intervient qu'en 1943.
Sources: Archives municipales d'Amiens (cotes 2E1038; 5Z239); Gallica: le Bombardement d'Amiens en 1918 - G. Héracle-Leroy
