Genealuxie
Généalogiste

Genealuxie, généalogiste à Lyon (69)

H comme… Hôpital chirurgical mobile n°3


André Carpentier (1923-1944) le deuxième enfant de ma grand-mère paternelle est décédé à l’Hôpital chirurgical mobile n°3 quinze jours avant ses 21 ans le 11 novembre 1944.

 

Ses parents Robert Carpentier et Marie-Louise Pirodon se sont mariés dans l’Ain et installés à Lyon au début de leur union. Ils partent quelques années en Bretagne où André naît le 27 novembre 1923 à Saint-Pierre-de-Plesguen en Ille-et-Vilaine puis la famille revient à Lyon. Le père meurt en juin 1927 des séquelles de la tuberculose contractée au front lors de la Première Guerre mondiale. Orphelin de père à trois ans, André est élevé avec son frère aîné par leur mère rue Vendôme dans le 3ème arrondissement puis rue de l’hôtel-de-ville (actuelle rue Edouard-Herriot) dans la Presqu’Ile.

 

Il n’a que 15 ans lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate. Lyon est au sud de la ligne de démarcation établie après l’effondrement de juin 1940 et la vie quotidienne des jeunes civils est peu modifiée. Mais l’instauration du Service du Travail Obligatoire (S.T.O.) et l’envahissement de la zone libre fin 1942 changent la donne. André, alors âgé de 19 ans, rejoint le maquis dans la région de Lhuis dans l’Ain. 

 

En août 1944 la 1ère Division Française Libre (DFL) débarque sur la plage de Cavalaire et après de durs combats commence sa marche victorieuse sur Lyon qu’elle atteint le 3 septembre. Elle intègre dans ses rangs le 11e cuirassier et le maquis de Chambaran des corps francs de l’Isère et se dirige vers Autun et Dijon.

Défilé de la 1ère DFL le 5 septembre à Lyon

 

A quel moment André rejoint-il les forces combattantes ? Son parcours n’a pas été retracé entièrement mais il est brigadier du 11ème cuirassiers sur le front des Vosges début novembre 1944. Il est blessé dans un accident le 11 novembre et succombe le jour même à des « traumatismes divers au niveau de la tête et de l’abdomen » dans l’hôpital chirurgical mobile n°3 installé à Lure (Haute-Saône). André est inhumé au cimetière divisionnaire de Roye.

En 1952, sa mère demande la transcription de son acte de décès dans les registres d’état civil de Lyon et le rapatriement de son corps. André Carpentier repose maintenant au cimetière de la Guillotière avec ses parents. Son père et lui ont été déclarés « Morts pour la France ».

 

Sources : photographie personnelle; Service historique de la Défense (AC21P38700) ; Archives municipales de Lyon (2E3252); archives départementales du Rhône (6M662);  https://museedelaresistanceenligne.org/media6650-Intgration-du-maquis-de-Chambaran-la-1re-Arme; https://www.cheminsdememoire.gouv.fr/fr/la-1re-division-francaise-libre-dfl


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