Genealuxie
Généalogiste

Genealuxie, généalogiste à Lyon (69)

Un employé des chemins de fer P.L.M.


Cette semaine, le challenge UPro-G est " une fiche d'un personnel d'une entreprise". 

La compagnie des chemins de fer Paris-Lyon-Méditerranée (P.L.M.) créée en 1857 est l'une des plus importantes en France et perdure jusqu'à son inclusion dans la SNCF. Les fiches de son personnel sont accessibles et se révèlent une mine d'information pour le généalogiste. 

J'ai choisi de présenter la carrière de François Guyonnet (1886-1975). Mobilisable pendant la Première Guerre mondiale, son parcours est également représentatif de celui des cheminots pendant ce conflit. 

 

Débuts dans la Compagnie

Né le 27 septembre 1886 à Tournus en Saône-et-Loire dans une famille de cultivateurs, il occupe différents emplois de "domestique de culture" dans des villages alentours et effectue deux ans de service militaire au 10° Régiment d'Infanterie.

Certificat de bonne conduite en poche et libéré de ses obligations, il épouse Marie Berthelot le 4 mars 1911 à Farges-les-Mâcon où il s'installe. 

Il est alors âgé de 25 ans et le mois précédent, il a été recruté par le P.L.M. en tant que journalier à 3,10 francs par jour. Jusqu'en 1914, il est "intérimaire", réoccupé plusieurs mois par an.  Enfin en mars 1914 il devient poseur stagiaire et reçoit 35 centimes de plus par jour. 

 

Mobilisation en 1914-1918

François a 28 ans quand le conflit éclate et est mobilisé. Sa fiche d'entreprise indique qu'il est "remis à la disposition de l'autorité militaire le 1er novembre 1914 et incorporé au 56° RI jusqu'au 28 avril 1916, date à laquelle il a été remis à la disposition de la Compagnie". 

Son registre matricule est plus détaillé.

- dès son embauche au PLM, il avait été classé dans la réserve parmi les Affectés Spéciaux dans une section de Chemin de fer.

- pendant ses 18 mois au front dans l'infanterie, il passe caporal puis sergent.

- il est ensuite "affecté spécial du PLM à la 2ème section de Chemin de Fer de Campagne". Considéré comme "appelé sous les drapeaux et maintenu à son emploi du temps de paix".  

 

En effet l'armée a compris depuis la défaite de la guerre de 1870-1871 l'importance des transports et surtout des chemins de fer. Elle a des accords de collaboration avec les compagnies privées. 

Les 10 sections de chemin de fer de campagne dont les employés portaient des brassards rouges pour la traction, blancs pour l'exploitation, jaunes pour la voie et l'entretien, étaient en charge de toutes les opérations de soutien à la logistique de l'armée.  

 

Poursuite de sa carrière

François devient cantonnier du PLM et gravit les échelons, avec des hauts (zèle et dévouement lors d'un déraillement) et des bas (un blâme pour une manoeuvre interdite).

Il part à la retraite à 53 ans après 24 ans de service et reçoit la Médaille d'Honneur des Chemins de Fer.   

Il décède à 88 ans le 19 janvier 1975 à Louhans en Saône-et-Loire. 

 

sources: Archives nationales du Monde du Travail, Archives départementales de Saône-et-Loire


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