B comme Buenos Aires, étape d'une famille italienne
Beaucoup d’Argentins ont des ascendants italiens ou allemands. Mais tous ne sont pas restés dans leur nouveau pays.
Naissance en Argentine
Aurelio Carlos Bassi vient au monde le 26 mars 1908 à Buenos Aires. Son père German Bassi est un italien né en 1859 à Rochetta di Vara, province de La Spezia en Ligurie. Sa mère, Emilia Bischoff dite Mina, née en 1865, est allemande mais son lieu de naissance n’est pas connu. Nous n’avons aucune information sur leur date d’arrivée en Argentine. Ils se marient le 30 mai 1890 en l’église Nuestra Señora de la Merced à Buenos Aires.
Quatre enfants naissent en Argentine : Germano en 1901, Lucienne en 1902, Angèle en 1906 et Aurelio en 1908. Puis la famille retourne en Europe et s’installe dans le village natal du père où en 1912 naît un dernier fils, Louis.
Jeunesse en Italie
German et Mina, les parents d'Aurelio, sont cultivateurs à Rochetta di Vara.
Le père meurt en 1939. Quelques années plus tard, en 1948, le frère aîné, Germano, est retourné en Argentine et est manœuvre à Buenos Aires. Angèle, Lucienne, Louis et la mère vivent encore en Italie.
Émigration en France
Aurelio part en 1930 et sillonne les routes de France comme marchand forain. En 1935, à l’âge de vingt-six ans, il épouse à Chauffailles en Saône-et-Loire Annette Tureau, vingt-et-un ans. Née à Feurs dans la Loire, elle est la deuxième d’une fratrie de treize enfants et exerce le métier de tisseuse.
Très vite naissent quatre enfants : Gino, Rose, Marie Thérèse et René. En février 1948, Aurelio demande la nationalité française qu’il obtient en décembre de la même année. Son dossier est très solide. Marié à une Française et père de quatre enfants nés à Chauffailles, il réside sur le territoire depuis dix-huit ans et parle couramment le français. Certificat de résidence, de santé, d’imposition, de scolarité des enfants, extrait de casier judiciaire, même l’avis de la Chambre de commerce est sollicitée. Le préfet résume la situation et donne un avis favorable.
Aurelio meurt en 1994 à Paray-le-Monial à l’âge de quatre-vingt-cinq ans. Son histoire a pu être reconstituée en partie grâce à son dossier de naturalisation, document essentiel à consulter en généalogie.
Sources : Archives nationales; Archives départementales de Saône-et-Loire; Ancestry
