Nous suivons aujourd’hui un natif du pays d’Auge parti en Franche-Comté.
Enfance
Fernand Eugène Albert Busnel est né le 30 mai 1866 à Orbec dans le Calvados. Il est le fils aîné d’un gendarme à cheval, Eugène Charles Laurent Busnel (1834-1908) et d’une couturière, Françoise Euphrasie Gervais (1836-1905).
Trois autres enfants suivent : Georges en 1870, qui ne vit que deux mois, Eugénie en 1874 et Jeanne en 1875. La famille se déplace en fonction du poste du père mais reste dans le Calvados et se fixe finalement à Pont-L’Évêque.
Carrière dans l'armée
Fernand, fils de gendarme, rejoint les enfants de troupe à Rennes. Puis à dix-huit ans, le 17 juin 1884, il s’engage pour cinq ans dans l’armée et est incorporé au 29ème régiment d’artillerie. Il devient membre de la classe 1883, alors qu’il aurait dû être dans celle de 1886. Il a reçu à l’école préparatoire une instruction de niveau primaire (1.2.3) et une formation militaire.
Au fil de ses renouvellements de contrat, il sert pendant douze ans dans l’artillerie et monte les échelons : canonnier-conducteur, brigadier, brigadier fourrier, maréchal des logis fourrier, maréchal des logis, maréchal des logis chef, jusqu’au grade d’adjudant.
L’année 1896 est celle de son mariage et de sa retraite. Il est alors âgé de vingt-neuf ans et se trouve en garnison dans la caserne Brun à Besançon.
Ses parents, qui ont pourtant la soixantaine, se sont déplacés depuis Pont-l’Évêque pour assister au mariage. Fernand a également obtenu la permission de convoler par le Conseil d’Administration de son corps d’armée.
Sa future, Marie Zoé Eugénie Groff, est une jeune institutrice de dix-neuf ans. Cinquième enfant d’une mère célibataire morte dix jours après sa naissance, elle a été recueillie par les Hospices de Besançon qui autorise le mariage. Elle a été séparée de ses frères qui vivent à Paris, Lyon et en Haute-Saône, et qui ne sont pas témoins.
Depuis quelques années Fernand souffre d’une « bronchite chronique à la suite d’un refroidissement contracté pendant le dressage au manège des jeunes chevaux de la remonte, dressage dont il était chargé comme employé à la remonte ». Il ne se remet pas et est admis à la retraite pour infirmité en septembre 1896.
Le couple part vivre à Honfleur où nait un fils, un petit Fernand qui ne vit que sept mois. Puis ils repartent en Franche-Comté et s’installent à Granges-le-Bourg où Fernand meurt le 6 novembre 1903 à seulement trente-sept ans.
Sources : Archives départementales du Calvados et du Doubs; Carte postale : Besançon-les-Bains. - Caserne Brun (Anciennement de la Butte). 4e Régt d'Artillerie [image fixe] , Besançon, 1904/1914CP-B-P21-0024
