Mon arrière-grand-père Abel Combes a passé la majeure partie de sa vie à Genève et obtenu la nationalité suisse.
Enfance en Gironde
Il naît pourtant très loin des bords du lac Léman, à Bazas en Gironde, le 25 septembre 1869. Son père Dominique Combes, plâtrier, est originaire de Laroque-d’Olmes en Ariège mais du côté de sa mère, Hélène Galissaire, la famille est bazadaise depuis la Révolution.
Sa sœur aînée Berthe vient au monde en 1866, un frère, Émile, suit en 1874. Abel est âgé d’une dizaine d’années lorsque le père disparait et que sa mère part avec les trois enfants s’installer à Lyon. Il n’est pas très facile à cette période (et même de nos jours) de traverser la France d’ouest en est, il était plus logique pour eux de résider à Bordeaux ou Paris. Je n’ai pas encore trouvé la raison de ce choix.
Entre Lyon et Genève
La famille s’installe 37 rue Chaponnay dans le quartier de la Préfecture, puis déménage dans la Presqu’Île rue des Marronniers. Mais en 1889 lorsqu’Abel se présente au conseil de révision, il déclare résider à Plainpalais à Genève et être artiste lyrique.
Pendant les quinze années qui suivent, Abel fait des allers-retours entre Lyon et Genève. Il se marie en Suisse en 1898, revient à Lyon où naissent ses trois enfants et puis retourne à Genève avec sa première famille en 1904. Divorcé en 1907, remarié quatre ans plus tard, les quatre enfants de sa seconde union naissent en Suisse.
Il est d’abord marchand forain puis ouvre un commerce en 1910.
Genevois pendant plusieurs décennies
Le 27 février 1914, Abel demande sa naturalisation qui est acceptée le 19 décembre.
Si en début d’année, les Européens ne se doutaient pas encore que la Première Guerre mondiale serait une catastrophe, Abel a été bien inspiré de poser sa requête. Il échappe ainsi à la mobilisation puisque la classe 1889 est partie en mars 1915. Mais surtout il protège son fils aîné Henri, né en 1897, dont les conscrits sont mobilisés en 1916.
Alors que les trois enfants nés à Lyon repartent en France après le conflit, Abel reste à Genève jusqu’à son décès le 19 janvier 1941, à l’âge de soixante-et-onze ans.
Sources: Archives départementales du Rhône et de la Gironde; Archives d'Etat de Genève; carte : Isaac Péreire, La question des chemins de fer, 1879, retravaillé; carte postale Genève: Bibliothèque municipale de Lyon; photographie personnelle
