Nous suivons aujourd'hui un Lyonnais parti au Tonkin où il a fondé une famille.
Enfance lyonnaise
Florent "Léon" Lampetaz est né le 13 septembre 1867 au 30 rue Madame (actuelle rue Pierre-Corneille) à Lyon 3ème. Son père Claude Noël, tourneur sur bois, et sa mère Élisabeth Gauchon, demoiselle de magasin, se sont mariés six jours avant sa naissance.
Malheureusement cette dernière meurt dix-sept mois plus tard. L'orphelin est recueilli par sa famille paternelle. Il vit en 1872 au 5 rue du Plat dans la Presqu'Île avec sa grand-tante Jeanne Lampetaz et sa grand-mère Louise Ribard, toutes les deux veuves, son oncle Jules et sa tante Fleurine.
La même année, son père se remarie mais Léon reste vivre avec sa tante Fleurine (recensement de 1881). Lors de ses classes en 1887 il donne l'adresse de son père à Saint-Rambert-l'Île-Barbe mais il n'est pas certain qu'il y réside. Le recensement de l'année précédente ne listait en ce lieu que son père, sa belle-mère et sa jeune sœur.
Peut-être vit-il près de son emploi car il est devenu employé au télégraphe à seize ans en 1883. Souffrant de scoliose, il est versé dans les services auxiliaires.
Commis des Postes au Tonkin
Il est affecté en mai 1901 à Haïphong au Tonkin. Il se trouve en Amman à Hué en 1903 puis revient dans le Nord et travaille à la Poste de Hanoï jusqu'en 1912-1913.
Mariage
Léon rencontre Nguyen Thi Nhu, née à Hanoï en 1884.
Leur fils, Louis Émile, vient au monde en 1903 à Hué. Léon le reconnait en 1907 puis il est légitimé par le mariage de ses parents le 18 mai 1910.
Les formalités ont été longues. Léon a demandé au Conseil du Protectorat du Tonkin de le dispenser de produire son acte de naissance et de publier les bans en France. Sa future a obtenu un acte de notoriété lui tenant lieu d'acte de naissance délivré par les autorités indigènes de Hanoï.
Une petite fille, Alice Jeanne vient au monde l'année suivante.
Retour à Lyon
Vers 1912-1913, Léon rentre à Lyon avec son épouse et leurs deux enfants. Ils s'installent au 17 chemin de la Demi-Lune (actuelle avenue Barthélémy-Buyer) dans le 5ème. Une autre petite fille, Pauline Lucie, nait à l'hôpital de la Charité.
Puis la famille emménage 5 rue du Plat où Léon vivait lorsqu'il était enfant.
En 1918, Louis, quinze ans, meurt à l'hôpital de la Charité, suivie l'année suivante par sa mère Nguyen Thi Nhu qui s'éteint à l'Antiquaille à seulement trente-quatre ans.
Léon reste seul avec ses filles âgées de neuf et cinq ans.
Retraite
Léon prend sa retraite en 1925 et reçoit une pension majorée par son temps dans les colonies et la charge de ses filles mineures.
Il part s'installer à Chânes, petit village au sud de Mâcon. Il se remarie et vit avec son épouse Gabrielle Henriette Abricy (1869-1955) et ses deux filles qui sont devenues sténo-dactylos. Lors du recensement de 1936, il est âgé de soixante-neuf ans. C'est la dernière trace que j'ai de lui, je n'ai pas encore trouvé son acte de décès.
Sources: Archives municipales de Lyon; Archives départementales du Rhône et de Saône-et-Loire, Archives Nationales d'Outre-Mer; Gallica
